Symptômes spécifiques
Des fractures vertébrales dissimulées, dues à l'ostéoporose, peuvent être à l'origine de maux de dos intenses et lancinants.
Des tensions musculaires ou des douleurs foudroyantes dans la colonne vertébrale peuvent mettre sur la piste de la maladie des os fragiles.
Diagnostic
Le diagnostic de l'ostéoporose est difficile à poser.
Malheureusement, étant donné qu'elle progresse silencieusement pendant une longue période, on la découvre souvent à un stade déjà très avancé. Toutefois, dans la plupart des cas, certains signes évoquent la maladie dissimulée. Mais ils sont fréquemment mal interprétés ou pas vraiment pris au sérieux.
Asymptomatique?
Absence de symptômes n'est pas forcément synonyme de squelette en bonne santé !
Car la perte de taille - souvent indolore - peut, elle aussi, être révélatrice d'une ostéoporose. Chez les personnes âgées, notamment les femmes, la «bosse de la veuve» - courbure trop marquée de la colonne cervicodorsale - indique une possible ostéoporose.
Par conséquent, surveillez votre taille, surtout lorsque vous prenez de l'âge. Si votre taille initiale perd plus de trois centimètres, vous pourriez souffrir d'ostéoporose.
Signes moins connus
Des plis formés par la peau du dos, désignés dans le jargon médical sous l'appellation de «phénomène du sapin», peuvent aussi trahir une ostéoporose.
Un ventre protubérant non accompagné d'une prise de poids peut également être considéré comme un signal d'alarme.
Le vieillissement
Il est tout à fait normal que la masse osseuse diminue avec l'âge (d'environ un à deux pour cent par an).
Le danger apparaît seulement lorsque la perte dépasse ces chiffres. Et malheureusement, la plupart du temps, c'est la fracture d'une vertèbre ou du col du fémur qui révèle la présence d'ostéoporose. Car la raréfaction osseuse évolue en général de façon tellement sournoise que les malades ne la soupçonnent pas pendant longtemps - jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
C'est pourquoi l'ostéoporose est souvent désignée sous le vocable de «voleur silencieux».
Fractures suspectes
Typiquement, la prédisposition aux fractures osseuses augmente en présence d'ostéoporose.
Lorsque des fractures interviennent sans cause décelable ni influence extérieure sérieuse, on parle de fractures spontanées. Celles-ci manifestent sans équivoque la présence d'ostéoporose.
Fractures types
Les fractures vertébrales comptent parmi les complications les plus fréquentes de l'ostéoporose. Elles peuvent apparaître avant 45 ans déjà sans influence de facteurs extérieurs et se multiplient avec l'âge.
Souvent, il suffit de soulever un sac à commissions lourd, de tousser fort ou de manquer une marche d'escalier pour se casser une, voire plusieurs vertèbres.
Cependant, ce type de fractures vertébrales est rarement reconnu en tant que tel car les victimes associent leurs douleurs à «un lumbago» ou «des maux liés à l'âge».
Le col du fémur
La fracture du col du fémur, «de la hanche», constitue une des plus graves complications de l'ostéoporose. En général, une fracture de ce type implique une hospitalisation suivie d'une opération. Les conséquences d'une telle fracture peuvent être très sérieuses : De nombreuses personnes âgées souffrent d'un handicap permanent ; environ un tiers des femmes et des hommes victimes d'une fracture du col du fémur ne peuvent plus regagner leur domicile après leur séjour en clinique et doivent être placés dans des établissements médicalisés
Bras et avant-bras
Les fractures de l'avant-bras ou du bras immédiatement au-dessous de l'épaule sont d'autres complications fréquentes de la maladie des os fragiles.
Souvent, ces fractures sont dues à une simple chute de sa hauteur. Les conséquences peuvent, là aussi, être graves : il peut s'écouler des mois, voire des années, avant que le bras n'ait retrouvé toute sa fonctionnalité.
Diagnostic médical
L'ostéoporose n'est vraiment pas facile à diagnostiquer ; il s'avère donc d'autant plus important de s'informer et de consulter un(e) spécialiste assez tôt si l'on veut pouvoir réduire au minimum les complications de cette maladie. Un interrogatoire et un examen ciblés, complétés en cas de forte présomption par une mesure de la densité minérale osseuse (DMO), donnent les moyens d'éliminer ou de détecter une ostéoporose.
Radiologie
Une radiographie conventionnelle peut mettre en évidence une ostéoporose. A condition toutefois que la maladie ait atteint un stade très avancé. Pendant longtemps, l'ostéoporose ne pouvait pas être décelée avant la première fracture osseuse.
Mesure de la densité
Grâce à la mesure de la densité minérale osseuse (ostéodensitométrie), il est aujourd'hui possible de diagnostiquer une ostéoporose à un stade précoce.
Ainsi, les premières mesures requises peuvent être prises à temps et l'on peut traiter la maladie avant que ne survienne la première fracture.
Méthodes de mesure
Les trois méthodes employées couramment pour mesurer la densité minérale osseuse sont les suivantes:
- la tomographie computérisée quantitative périphérique
- l'absorptiométrie à rayons X à double énergie (DEXA)
- les ultrasons
Examens
Lorsque le diagnostic d'ostéoporose est posé, il peut être confirmé par des analyses de sang et d'urine. En outre, ces examens de laboratoire fournissent de précieux renseignements sur les causes possibles de la maladie et sur le métabolisme osseux. Ces données assurent un meilleur ciblage du traitement. Un diagnostic sûr du stade atteint par l'ostéoporose permet aussi d'optimiser les mesures de prévention.